ACTION PÉDAGOGIQUE « LANGUE DES JEUNES »

 

Document 3 :

Extraits de textes d’élèves

 

 

Dernière mise à jour le lundi 04 septembre 2006

 

 

 

1. Texte établi par un groupe d’élèves de 1ère BEP

     (Lycée Armand Carel, Paris XIXe, en décembre 2000)

 

 

La sonnerie retentit, les élèves sortent. Trois d’entre elles se rejoignent en regardant l’élève agitée.

 

Aminata : Téma la celle !

 

Saïda : Ah ouais, elle m’vénère.

 

Aminata : Trop cheum, trop flagrant, elle ment.

 

Saïda : D’toute manière, elle s’est faite roteca.

 

(…)

Élisa : Faut l’aider.

 

Aminata : J’sais pas ce qui se passe dans sa teté, mais c’est pas notre boulot, c’est celui du psycho.

 

Élisa : plus elle mythonera, moins d’amis elle aura.

 

Saïda : Qu’est-ce que tu veux faire, elle est ass comme. Elle se prend pour une mouaka, avec ses jeans déchirés.

 

Aminata : Il paraît qu’elle se fait nétour par des renois dans on tiécar. C’est pour ça que son père la calcule. Elle n’a pas d’amis la pauvre.

 

Saïda : Eh ! Elle te fait tièpe ou quoi ?

 

Aminata : Franchement, ouais, c’est dégueulasse de parler comme ass comme derrière son dos.

 

Saïda : Mais c’est une kharba, elle ouvre trop sa gueule.

 

Aminata : Et bien c’est son blèm.

 

Élisa : Franchement, on est lopesa, vous trouvez pas les meufs ?

 

Aminata : mais non, on est juste des commères, on kiffe sortir des dossiers X.

 

 

 

2. Texte établi par un élève de 1ère G4

   (Jean Macé, Vitry-sur-Seine, février 2001)

 

 

(Un jeune est à l’hôpital, des coups de couteau dans le ventre)

 

(…)

- Dans mon quartier y a environ deux ans y a une mère d’chez nous qu’a acheté un poisson rouge à une mère d’chez eux, qu’est revendu au black. Le problème c’est qu’elle a dit j’te paierai plus tard, t’inquiète. Elle a fait des feintes pendant quelques temps jusqu’au jour où l’autre, elle en a eu marre, elle a dit à son fils d’aller récupérer le bocal. Tu vois, ils sont entrés ils ont insulté la famille. Bref, l’autre, il est rentré chez lui, il a vu sa mère en pleurs, c’est parti en sucette. direct. Et la suite, tu la connais…

 

- Ça veut dire que tous ça à cause d’un poisson rouge ?

 

- Rien qu’ça, mec !

 

-Hé moi j’croyais que c’était un gars !

 

- Mais non, c’est ma story…

 

(« Le Poisson rouge », signé : Disiz la Peste).

 

 

 

 

3. Texte établi par Billy, 11 ans, de dans une colonie de vacances de la ville d’Ivry-sur-Seine, juillet 2003 :

 

(lettre à un copain sur la visite au zoo)

 

 

Ouech, ma poule,

 

Nous on est partis au zoo, c’était trop d’la balle. Surtout avec les chèvres, on a presq tous flippé. Surtout Gilles ouah la baltringue ! Puis on a vu le spectacle des otaries. La vache, c’était trop naze… Et les éléphants, c’était trop d’la dop. Y avait une trop belle meuf. Florian, lui, il n’a pas de toûg, elle était sappée trop cheum. Stella s’est fait mordre par un zèbre, mais elle m’a dit qu’elle s’est pas fait mordre. C’est une tomi…

Billy

 

 

4. Texte établi par Samia, 18 ans, lycée Jean-Macé, Vitry-sur-Seine, octobre 2003 :

 

(lettre à une copine pendant les vacances)

 

Wech la ouf,

 

Ça va ou koi, moi ça va hamdullah ! Là, je t’écris du bled, de Bejaïa, c’est trop de la balle il faut trop beau, la ville elle déchire. Et en plus y des bogosses mais grave, bref la classe, koi ! Toi, j’espère ke tu te plaîs en Gouadeloupe, je suppose ke ouais ! Hier c’était trop de la bombe, j’ai été à la place de « Petit Paradis » avec mes zinc et mes zincous, on a grave déliré, on a bouffé sur la côte. C’est trop beau. Sérieux, je suis trop bien, et j’ai pas envie de revenir du tout…

Gros bisous, Samia

  

  

 

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