CONFÉRENCE

 

2B4. Le ciel des Chinois

Dernière mise à jour  2007

 

 

 

 

Au sommaire :

 

 

1. Présentation

2. Matériel demandé

3. Références

 

Le conférencier est Roland Laffitte

 (fiche de présentation en ligne)

 

Carte du ciel datant de la dynastie Song, vers 940 ap. J.-C.

 

1. Présentation de la conférence :

  

Tandis que les Européens sont en train de mettre en place le système de radionavigation par satellite Galileo qui permettra de s’émanciper des contraintes du GPS – dont l’accès dépend du bon vouloir des autorités militaires des États-Unis –, les Chinois quand à eux ont déjà lancé deux satellites géostationnaires dans le cadre d’un autre programme alternatif limité à une utilisation chinoise et nommé  Beidou, (北斗 běi dǒu), nom chinois du Grand Chariot, formé par les 7 étoiles brillantes de la Grande Ourse.

 

En chinois, dǒu est une mesure d’environs 1 décalitre qui correspond donc approximativement à notre vieux boisseau (à peu près 13 litres), et ce nom a probablement été donné à la constellation eu égard à sa forme : ne l’appelle-t-on pas en Provence la Casserole, et au Maghreb Qassarouna, de même signification ? Les 7 étoiles indiquant le Nord sont Beidou, « le Boisseau du Nord », car il existe également un astérisme de même forme dans la constellation du Sagittaire (en fait les 6 étoiles Dzêta, Tau, Alpha, Phi, Lambda et Mu), qui a donc symétriquement pour nom Nandou, « le Boisseau du Sud ». Or Beidou est un des noms d’étoiles qui figurent déjà dans le Calendrier de la dynastie Xia, écrit bien plus tard mais qui remonte au début du IIème millénaire, et qui suit donc à peine de quelques siècles les premières listes d’étoiles babyloniennes et égyptiennes connues.

 

Comme nous l’indique le Canon de Yao, daté vers 1300 av. notre ère, les premières étoiles utilisées par les Chinois marquaient le milieu des saisons : ainsi Niao, « l’Oiseau » (Alphard = Alpha de l’Hydre) marquait l’équinoxe du printemps ;  Huo, l’étoile « Feu » (Antarès = Alpha du Scorpion), le solstice d’été ; Xu, « le Vide » (Alphard = Alpha/Bêta du Sagittaire), l’équinoxe d’automne ; et Mao, « le Sceau solaire » (les Pléiades = Êta du Taureau), l’équinoxe d’hiver.

 

On raconte que le plafond du célèbre tombeau de l’empereur  de Qin Shi Huangti, daté de 210 avant notre ère, représentait la voûte céleste avec le dessin des constellations. Et, vers 250 de notre ère, Chen Zhuo, l’astronome officiel du royaume de Wu fit une compilation des trois grandes écoles astronomiques chinoises présentant 283 astérismes (petites constellations) comprenant 1464 étoiles. Notons qu’à peu près à la même époque, soit vers 150, Ptolémée nous laissait un catalogue de 1022 étoiles groupées en 48 constellations.

 

La carte du ciel chinoise est radicalement différente de la carte qui, de Babylone à nous, en passant par les Grecs et les Arabes, est aujourd’hui celle qui sert de repère dans tous les pays. C’est une occasion d’explorer d'autres figures célestes et un autre imaginaire...

 

  Pour tous autres renseignements pratiques : public, durée, tarif, voir Fiche technique

 

2. Matériel demandé :

 

La conférence s’accompagne d’une projection.

 

* Les organisateurs fournissent et installent un vidéoprojecteur. Le conférencier apporte pour sa part l’ordinateur portable et le CDRom.

 

3. Références :

 

* La conférence est originale :

 

Pour davantage de détails, voir la Fiche de présentation de Roland Laffitte.

 

 

 

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